Créatrice de coiffures, avec ajout de matières naturelles

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Nadeen Mateky crée des coiffures pour les défilés(*), en utilisant uniquement du raphia, du fil de fer ou du carton. Elle prépare la mise en place d'un diplôme reconnu à l'international et projette d'ouvrir des écoles de coiffure en Afrique.

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Sa principale source d'inspiration est l'Afrique, ses mythes, ses légendes, ses royautés. Son arrière-grand-mère, qu'elle a eu la chance de connaître, lui a raconté les histoires que seule la tradition orale peut transmettre. "J'ai commencé à coiffer à l'âge de huit ans, au Congo Brazzaville où je suis née. C'est ma grand-mère qui m'a transmis son savoir-faire, son goût et le respect du cheveu : plutôt que d'aller jouer avec les autres enfants, je préférais rester avec elle pour apprendre à coiffer. Toutes les coiffures ont une signification en Afrique, la forme et la hauteur indiquent le rang social de la personne qui les porte, les tresses placées vers l'avant ou l'arrière, le volume et le nombre d'accessoires, tout est codé."

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Nadeen a réalisé l'ensemble des coiffures du projet Black Queens. "Pour représenter la légendaire Mami Wata, j'ai eu envie de créer une sirène à la peau noire avec une chevelure naturelle spectaculaire. Au Mali, les femmes ont toutes un turban ou un foulard sur la tête, et pour les cérémonies, elles sont très apprêtées avec beaucoup de bijoux, je voulais qu'on retrouve cette femme-là dans les coiffures."

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"Tout a commencé par la réalisation des coiffures d'un défilé pour une créatrice de bijoux : à la fin de la journée, je suis allée voir la responsable de l'événement et je lui ai dit que le prochain défilé serait le mien. C'était en 2012. J'ai été membre du jury dans une émission de télévision à Abidjan, pour l'élection du meilleur coiffeur d'Afrique. Pendant mon séjour, je suis allée me promener sur le marché, et j'ai vu des petites tresseuses en train de coiffer : c'est là que j'ai eu l'idée d'ouvrir un centre de formation pour enseigner la coiffure, son histoire et apprendre aux élèves à s'exprimer artistiquement, le tout basé sur un diplôme reconnu mondialement avec un très haut niveau d'enseignement, car il y a des pépites en Afrique."

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"Le projet est prêt et je rencontre actuellement des interlocuteurs représentatifs pour le mettre en place, dans tous les pays qui seront intéressés."

(*) Nadeen a travaillé pour plusieurs créateurs et collabore régulièrement aux défilés d'Alphadi.

Nadeen Mateky >> nadinemateky[at]gmail.com

vendredi 14 avril 2023, 11:11