Ici on croise un totem animiste en fines lamelles de papier réalisé avec les pages d'une ancienne bible écossaise, comme si l'artiste voulait réconcilier en une seule pièce des croyances différentes. Sur une console, on distingue une inattendue brosse à cheveux en brindilles de foin d'une vingtaine de centimètres de haut, dont le manche est un morceau de marbre : cette surprenante association de deux matières naturelles pour figurer un objet usuel telle une association des contraires, ouvre à la diversité. 

Sur le mur, un masque africain en plastique, aluminium, cuivre et verre récupérés, assemblés et soudés ensemble par un artiste béninois, transcende une matière déconsidérée en lui donnant vie avec des yeux oranges qui figurent la stupéfaction.

L'emblème de la maison n'a pas été oublié telle cette amphore d'inspiration grecque, cofabriquée par un artiste avec l'aide de soixante mille abeilles : il faut réaliser un premier moule et le placer dans la ruche, puis revenir chaque jour pour s'assurer que la sculpture se construit harmonieusement ou modifier le moule. Bien que naturelle, la cire d'abeille est une matière d'une longévité infinie ce qui confère à l'amphore placée sur des ruches en bois empilées formant un autel, une identité de relique pour les générations à venir.

Allemagne, Angola, Australie, Belgique, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, Espagne, Etats-Unis, France, Liban,  Pays-Bas, Portugal, République du Bénin, Royaume-Uni ou Slovaquie, les artistes viennent du monde entier. 

Photos @ Guerlain

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mardi 26 octobre 2021, 10:04