Tout commence par la réglementation, afin de sortir du modèle linéaire, extraire, produire, consommer et jeter. On note une accélération des mesures législatives en France depuis 2018 avec le Plan Biodiversité puis la Loi Climat & Résilience qui s'attaquent entre autres aux emballages plastiques ou aux microbilles contenus dans les produits cosmétiques. La présence de perturbateurs endocriniens dans un produit devra être signalée sur l'emballage. Ces lois et décrets répondent à une vraie attente des clients qui sont très attentifs à la durabilité, en particulier pour les produits de luxe.

Les mesures impactent l'ensemble de la chaîne de production à commencer par l'éco-conception, qui ne doit plus seulement se préoccuper du sourcing de ses matériaux, mais remettre à plat tous les processus : réaliser un tissage très serré permet de rendre un tissu déperlant sans avoir besoin de lui appliquer un apprêt imperméable, le chanvre peut remplacer le coton très gourmand en eau, des teintures naturelles résistantes font leur apparition. 

L'impact sur le chiffre d'affaires est désormais positif : on remarque qu'en hygiène beauté, 50% des clients ont déjà basculé vers des marques engagées et les maisons n'hésitent plus à communiquer sur leurs avancées. Le luxe est durable par essence et doit rester pionnier, les marques qui font aujourd'hui l'impasse de la durabilité vont disparaître. 

Photo © Centre du Luxe et de la Création

Centre du Luxe et de la Création >>

mercredi 14 décembre 2022, 09:14