Depuis 1821, date de sa fondation, Gien maitrise localement le processus de fabrication de ses Faïences, de la sélection des terres (sable, argile et kaolin) à la fabrication de la pâte jusqu’aux produits finis. Les moules en plâtres, les émaux et les couleurs sont aussi conçus à Gien. Les techniques de fabrication, restées les mêmes depuis deux siècles. Chaque pièce passe entre les mains de 30 maîtres faïenciers, qui travaillent la pâte, moulent, façonnent, finissent à l'éponge, émaillent, cuisent, décorent. Un contrôle qualité à chaque étape, veillent à ce qu’elle ne comporte aucun défaut. Le sable, l’argile et le kaolin constituent la base essentielle de la pâte de la Faïence de Gien. Une fois la pâte obtenue, les pièces sont fabriquées à la main par coulage ou par moulage en fonction de leur forme et subiront une première cuisson à 1180°C après laquelle on obtient le «biscuit» blanc et poreux, prêt à être décoré.

Antoinette Poisson est fondé par un trio de restaurateurs du patrimoine spécialistes du papier peint, diplômés de l’Institut National du Patrimoine et de la Sorbonne.  Ils découvrent un jour des résidus de papiers dominotés sous des couches de papiers peints que les siècles avaient accumulés : pour le reconstituer, ils plongent dans l’histoire de la dominoterie et se passionnent pour cette technique artisanale tombée dans l’oubli. En 2012, ils s’associent pour faire renaître ce savoir-faire français représentatif des arts décoratifs du XVIIIe siècle. Ils fondent l’entreprise A Paris chez Antoinette Poisson ; nom donné en hommage à la Marquise de Pompadour, née Jeanne-Antoinette Poisson, amatrice des arts et grande amatrice de papiers peints.

De formes arrondies, le service s'appelle Coquille, style très en vogue sous Louis XV : il était naturel qu'Antoinette Poisson réalise les décors sur-mesure, fidèles aux goûts de l'illustre favorite.
Photos © Gien © A Paris chez Antoinette Poisson

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mardi 18 décembre 2018, 15:26