Vannerie d'art en bambou, pour ikebana ou cérémonie du thé, jusqu'au 7 avril 2019
Les créateurs passés maîtres dans le tressage du bambou acquièrent au Japon le statut de Trésor national vivant. Hier dédiée aux paniers traditionnels, la vannerie d'art se transmute aujourd'hui en sculptures contemporaines, dénuées de toute fonctionnalité.
Le bambou est omniprésent au Japon, avec plus de six cents espèces endémiques, favorables aux industries humaines. Il pousse vite et droit, il est flexible, pratiquement imputrescible et se plie facilement à de nombreux usages essentiels pour l’Homme : la nourriture, la fabrication d’abris, d’instruments et de récipients.
Il nécessite un long travail de préparation : après avoir récolté les tiges et les avoir ébranchées, il est indispensable d’extraire l’huile que contient le bambou par divers procédés de chauffage suivi d’une période de séchage. Les lanières de bambou qui seront tressées sont fabriquées au cœur d’un processus entièrement manuel, fastidieux et complexe en particulier lorsque l’artiste désire des liens d’une particulière finesse ou coupés selon un angle particulier. Le rotin, indispensable aux finitions, est importé d’Asie du Sud-Est.
Fabriqués depuis le Xe siècle, c'est au XIXe que les paniers deviennent des œuvres d’art. Le rôle des fabricants évolue en parallèle, d’artisan à artiste. Les premiers lignages de maîtres du bambou sont créés.
Photos © Musée du Quai Branly - Jacques Chirac
Fendre l'air, l'art du bambou au Japon jusqu'au 7 avril 2019 >>
lundi 3 décembre 2018, 10:48